Sylvain Moniquet, au bout de la patience

Sylvain Moniquet, au bout de la patience

Sylvain Moniquet aura du attendre la toute dernière course de la saison 2016 pour lever les bras. Lui qui a connu une saison régulière de février à octobre avait décidé de tout donner, pour au final conclure en beauté. 

Un proverbe africain dit qu'au bout de la patience, il y a le ciel. C'est bien vers lui que Sylvain Moniquet pointa le bout de ses doigts au moment de franchir la ligne lors du premier weekend d'octobre, à Herk-de-Stad. C'est donc à l'issue d'une longue saison qu'il est parvenu à s'accaparer son premier succès. Et de quelle manière. Si la grande majorité de la course a été animée par un trio, c'est dans un groupe de contre d'une dizaine de coureurs que surgira la vainqueur. "Je n'ai pas compté mes efforts pour ma dernière, raconte Sylvain. J'ai tout le temps tiré pour revenir sur les échappées et à deux tours de la fin on y est parvenu", se réjouiit-il.

Dès la jonction effectuée, le Landennais ne s'est pas posé de question. Il s'extirpa du groupe de tête fort de dix-sept coureurs, dont les championnes Jolien D'hoore et Lotte Kopecky venues se préparer pour les mondiaux. Accompagné dans un premier temps par Joost Donders (Leopoldsburg), il s'isolera à la pédale pour s'offrir un effort solitaire de six kilomètres, au bout duquel un premier succès. Pour son entraîneur Laurent Mars, cette victoire démontre qu'il est sur le bon chemin. "J'ai vu en Sylvain un coureur complet, qui sait se débrouiller dans le chrono, quand ça grimpe et même dans les Flandriennes. Il a aussi fait ses preuves sur la scène internationale au Giro di Basilicata, nous procurant de belles émotions sur les deuxième et dernières étapes", ajoute notre coach. 

La page 2016 est cependant tournée pour Sylvain Moniquet, qui va désormais se consacrer au repos avant d'entamer les préparatifs pour la campagne prochaine. Interrogé sur les qualités du Landennais qui a passé deux intenses saisons au Verandas Willems-CC Chievgny-Crabbé, Laurent Mars tient bien entendu à être optimiste : "Ce qu'il doit encore travailler ? Physiquement, rien. En revanche, Sylvain a tendance à se stresser trop vite quand il pense que la tournure de la course bascule en sa défaveur. Il doit être plus détendu à l'approche des courses, garder un esprit d'amusement. La compétition doit rester un plaisir. Avec cet esprit-là, il ira loin" conclut-il. 

 

Cyril Pélerin, chargé de communication.

Photo : Kristof Melkmans

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