Yannick Antoine revient sur son Ironman disputé à Majorque

Yannick Antoine revient sur son Ironman disputé à Majorque

Parti sous le soleil des îles, il a connu un temps bien de chez nous... Une pluie battante pendant ses 5h d'effort. Retour sur sa participation.

Comme l’an dernier, j’ai décidé de placer un semi-Ironman assez tôt afin de me motiver à sortir en début de saison. Après Aix-en-Provence en 2015, j’ai choisi Majorque cette année, histoire de pouvoir faire un premier triathlon au soleil. Après la neige et la grêle du championnat francophone de sprint à Bertrix, je suis assez motivé à l’idée d’une natation dans la superbe baie d’Alcudia, un petit 90km à vélo sur les contreforts de la Serra de Tramontana et un semi-marathon en bord de mer, le tout sous le soleil et 20°C. L’Ironman 70.3 de Majorque en est à sa 6ème édition et avec près de 3500 participants amateurs (plus 50 Pros hommes et 20 femmes), c’est tout simplement le plus gros Ironman au monde !

Arrivé sur place en famille le mercredi avec un ami participant lui aussi, nous profitons des 27°C pour faire les reconnaissances d’usage et profiter de la mer et des terrasses. Le fil rouge de la semaine est le même : un œil sur la météo du samedi et une constante : ils annoncent de la pluie… On fera avec bien entendu, mais j’aurais espéré mieux comme entrée en matière. Le samedi matin, pas de surprise : une belle dépression s’est installée sur les Baléares et il va pleuvoir toute la course. Après les préparatifs d’usage, direction le bord de mer pour un départ nouvelle formule « Rolling Swim Start » : un départ pour 5 triathlètes toutes les 5 secondes. Ceci permet d’éviter les bagarres du début, mais a comme désavantage de fausser les données pendant le reste de la course : on ne sait plus si le coureur à côté de nous est parti 30 secondes avant nous, ou 10 minutes après !Je me place dans le sas « moins de 30 minutes », et environ une minute après les premiers, c’est parti ! La natation n’est pas mon fort, mais ce type de départ n’est pas si mal : on trouve directement son rythme c’est assez confortable. Le mauvais temps crée de belles vagues, j’en profite pour m’hydrater à l’eau de mer. Après 30’01’’ (j’ai bien estimé !), je sors de l’eau.

La transition est longue, il faut traverser la plage puis aller chercher le parc à vélos 2 rues plus loin. Bien entendu, il pleut toujours. Je prends mon temps pour bien m’habiller (chaussettes, manchettes, veste de pluie) car il y a tout de même 90km et la température en haut du Col de Femenia ne devrait pas être trop élevée. Dès le départ, je roule dans un ruisseau, les routes sont détrempées. Les 25 premier km nous amènent à bon rythme au pied du col. Je fais l’effort pour garder un bon tempo et emmener la lenticulaire sur les 7,6km à 6% de moyenne. Plus nous montons et plus nous entrons dans le brouillard. Je remonte pas mal de monde. Après la bascule, c’est la récup : les pulsations chutent car on ne va pas très vite dans les lacets glissants qui nous ramènent vers Caimari. La fin de la descente est faite de traversées de villages et à nouveau il faut être prudent. Je ne vais pas très vite et je prends un peu froid. Il reste 40km en plaine mais le vent est de face et la pluie a redoublé d’intensité. Je me fais violence pour garder la position aéro et bien pousser sur les pédales mais les pulsations ne montent plus. Je parviens à garder ma place sans me faire dépasser et rentre dans l’aire de transition après 2h41 de vélo (9ème temps de mon groupe d’âge).

Je profite du répit à l’abri de la tente pour changer de chaussettes à nouveau. C’est du temps perdu mais les autres sont tout simplement trempées et je veux éviter les cloches. C’est parti pour le semi-marathon. Il n’y a pas grand monde sur la circuit, j’ai fait un bon vélo mais il faudra voir lorsque les coureurs partis après moi en natation seront arrivés. D’emblée, je trouve difficilement mon souffle. Les pulsations sont basses, je ne parviens pas à accélérer car ma respiration semble limitée (asthme à l’effort). Je tiens un rythme correct sans plus, mais je sais qu’à cette vitesse je vais perdre des places. Je pointe 10ème de mon groupe d’âge après les premiers km. Je dois enlever le t-shirt sous ma trifonction et garder celle-ci ouverte malgré la pluie pour pouvoir mieux respirer. Je me fais dépasser par quelques avions et j’accuse un peu le coup dans le deuxième tour mais au final je boucle le semi-marathon en 1h32. Sans doute 3-4’ plus lent que ce que j’aurais pu faire, mais avec un chrono final de 4h52 (un peu décevant à priori mais pas tant que cela au vu des conditions) je termine à une belle 12ème place en M40 (sur 570) et environ la 70ème place chez les amateurs (sur 3500). Maintenant, retour en Belgique pour retrouver le soleil au plus vite

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